Le vendredi 28 juillet 2006
Vu le risque futur de rationnement d’essence, je descends à Beyrouth avec divers membres de la famille en une voiture. Voilà plus de 2 semaines que je n’ai pas circulé à Achrafiyeh et au centre ville. J’arrive aux alentours de 13 heures, heure où tout commence à se calmer.
Je fais un tour au centre commercial ABC qui avait 95% des boutiques ouvertes. Celles qui étaient fermées avaient vidées leurs vitrines par mesure de précaution. Quelques passants marchant nonchalamment, d’autres plus affairés. Une ambiance mitigée entre angoisse et insouciance y régnait. Le caissier paraissait ailleurs par le fait de n’avoir pas pu rendre la monnaie convenablement ou même remplir le sac des produits achetés. Quelques restaurants étaient pleins et d’autres déserts.
Dans le quartier Sofil, toutes les bijouteries avaient vidées leurs vitrines et étaient fermées. La circulation était fluide à tel point que le silence prenait le dessus du bruit de la circulation. Les chantiers de démolition, de peinture ou de construction étaient immobiles fautes d’ouvriers ayant pour la plupart fuis mais surtout à cause de cet avenir de plus en plus inconnu et fragile.
Seule les affiches publicitaires de la Banque Audi, laissent un baume au cœur avec son slogan plein d’espérance : « Quelque soit les nuages qui s’amoncellent, le soleil reviendra au Liban ».
Vers l’après-midi, je reçois la visite d’un ami de passage, qui me raconte que l’accord de Taëf, toujours pas appliqué pour le Liban, a été une source de base pour rédiger les accords entre irlandais et britanniques. Un accord qui s’est avéré plus efficace pour les autres que pour notre pays ? Si cela avait été fait en son temps au Liban, j’imagine qu’on n’en serait pas arrivé jusque là.
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