tatarazi

Thursday, July 27, 2006

Le mercredi 26 juillet 2006

Je reçois le matin un email du Canada qui m’a changé les idées juste pour rire :
El hakk 3al télién (qui veut dire en arabe « C'est la faute aux italiens »)
- En 1982, l'Italie gagne le Mondial et Israël envahit le Liban.
- En 2006, l'Italie gagne le Mondial et Israël envahit le Liban.
La prochaine fois que l'Italie gagne le Mondial, tous aux abris !!!


Le plus drôle c’est de l’avoir reçu le jour même où devait avoir lieue la conférence de Rome. Tout le monde paraissait sceptique à une réussite de cette conférence vu l’obstination de certains membres de vouloir continuer l’offensive armée.
Va t’on me dire que c’était la faute aux italiens encore ?

Franchement comme si continuer à pratiquer de part et d’autre la violence mènera à quelque chose. Selon Friedrich Halker, «La violence prétend être la solution d'un problème. C'est elle qui est un problème. » Les grands de ce monde ne se rendent-ils pas compte de cela ?

Je reçois un coup de fil d’une amie d’enfance qui s’avérait être en France mais au fait elle trouvait comme par hasard en vacances au Liban. Archéologue et restauratrice de profession, elle se retrouve acculée à faire des fouilles dans sa chambre et restaurer les meubles ou objets de sa maison. Dire, qu’avec ces événements, on finit par faire ce qu’on envisage toujours de le faire lorsqu’on a du temps libre. Au moins il y a quelque chose de positif dans tout cela…

Voilà plus de deux semaines exactement que l’on se trouve dans la même situation de guerre, d’angoisse et de peur du lendemain. C’est malheureusement devenu une sorte d’habitude. Mais par cette habitude, on est acculé à trouver de nouvelles occupations ou façon de travailler pour pouvoir vivre ou survivre. Je le remarque avec l’ouverture courageuse de diverses boutiques (Aïzone, Carissima, etc…) au sein de l’hôtel Printania ou dans les alentours du village. Egalement j’apprends l’ouverture prochaine de divers restaurants, lounges ou boites de nuits beyrouthins dans diverses régions montagneuses. C’est certes encourageant et un moyen de survie. Survie pour les propriétaires et leur employés qui veulent continuer à assurer leur vie pécuniaire et une sorte de bouffée d’oxygène pour ceux qui ont envie (même si le cœur et l’esprit n’y sont pas) de se changer les idées pour quelques heures.

C’est en rentrant le soir, vers 23 heures, que je longe une rue bondée de voitures devant des pubs et restaurants qui débordaient de gens. Cela me paraissait insolite. Mais la plupart de ces personnes avaient leurs eux rivés vers le ciel. C’est alors que je me rendais compte, qu’en ce même moment, les avions israéliens nous survolaient lugubrement…

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