Le lundi 24 juillet 2006
La semaine commence à prendre le pli d’une vie moins sédentaire. La moitié de nos employés sont revenus travailler. C’est encourageant d’autant que cela vienne d’eux même car on ne peut pas prendre le risque de les obliger à venir en ces conditions instables.
Ce jour-là on était acculé à descendre mes parents et moi à Beyrouth pour assister aux funérailles d’une parente… pour plus de précision généalogique, il s’agit de l’épouse du cousin germain de mon arrière grand-père !!! Bon, elle n’est pas si âgée que ça. C’est à cause de deux décalages de génération et elle est décédée à la suite de graves et chronique problèmes de santé. Que Dieu ait son âme !!
Je ne m’attendais pas à voir autant de monde en l’église de Saint Dimitri en cette période de guerre. Une fois la cérémonie achevée, les présentations des condoléances se sont fait rapidement. Cela témoigne du fait que les gens n’aiment plus traîner et préfèrent rentrer chez eux au plus tôt.
En ce même moment, j’apprends par un coup de fil que des tracts ont été retrouvés à Broumana et ses environs. Cette information provenait de deux sources différentes. Sources qui n’avaient pas en possession de ledit tract. Je suppose qu’il s’agit de canular pour le moment. Mais j’ai dû en parler à d’autres personnes pour en savoir plus. Le comble c’est qu’ils n’en savaient pas autant que moi que j’ai leur communiqué un sentiment de panique. Et j’en devenais encore plus paniqué !!!
Comme d’autres membres de la famille, j’ai vidé mon armoire de vêtements inutilisés que j’ai fait envoyer aux réfugiés logés chez les Sœurs de Besançon. D’après la mère supérieure, la plupart des enfants réfugiés ont quitté leur maison avec fracas sans avoir eu le temps de porter leur chaussures et chaussettes. Impensable au XXIe siècle.
A quelle époque vit-on ?
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