tatarazi

Thursday, August 03, 2006

Le mercredi 2 août 2006

La soi-disant trêve de 48 heures était expirée. A quoi pouvait-on s’attendre? Rester cloîtré chez soi ? C’est le contraire qu’on a fait…
C’est en une voiture par mesure d’économie d’essence que je descends à Beyrouth avec mon père. La ville grouillait d’animation avec les voitures, piétons, etc.… Comme si de rien n’était.

La journée commence avec les remboursements :
- L’exposition programmée à Faqra a été annulée vu les circonstances et notre acompte a été remboursé.
- Une longue file d’attente se déroulait au fur et à mesure devant le guichet de la billetterie de Virgin à l’ABC pour le remboursement des Billets des 3 B festivals (oui, … B car ayant la 1ere lettre en commun : Baalbek, Byblos et Beiteddine). Seuls Feyrouz et Caracalla on préféré remettre ça à une date ultérieure. Mais pour quand ? J’espère que ce ne sera pas programmé dans un hangar comme le BIEL ou Forum de Beyrouth, mais toujours à Baalbek. Sera-t’il pour cette année 2006 ou la suivante ? Wait and see… Si jamais on est remboursé, on en fera don.

On retrouve un fonctionnaire de l’ambassade de France à déjeuner au café des Lettres du CCF (Centre Culturel Français) sur la rue de Damas qui était littéralement barrée par les forces de l’ordre par mesure de sécurité. Certaines personnes faisaient la queue pour accéder au service des visas …
Il y avait de nombreux militaires français, fonctionnaires ayant changé leur rythme de travail ainsi que des volontaires qui prenaient leur pause déjeuner. Ces derniers méritent d’être félicités pour avoir contribué efficacement à des évacuations de français et franco-libanais. A force de voir combien de personnes ont été évacuées en un temps record, on se demande si on est fou de rester sur place… « Qui vivra, verra »

En sortant, on passe devant le bâtiment de la Sûreté Générale de Beyrouth près du Musée National. Il y avait un monde fou et un embouteillage monstre. Dire que beaucoup de personnes se sont pris au dépourvu pour se procurer d’un passeport. Il parait que c’est ainsi depuis le 14 juillet 2006.

Le journaliste allemand (du dimanche dernier) m’a demandé de le retrouver au salon oriental de l’hôtel Bristol conçu par mon grand-père dans les années 50. Un photographe allemand nous y attendait. Je me retrouvais mitraillé par un nombre incalculable de photos et tout cela …. pour une seule petite photo qui sera en principe dans ce magazine. Cela me paraissait insolite dans une période pareille surtout quand je me souviens que l’on a fréquemment exposé dans cette pièce dans les années 90 lors des salons d’antiquaires. Combien ce souvenir me parait si loin. Où étions-nous et où sommes nous ? L’hôtel, qui s’attendait à un nombre record de touristes, est uniquement occupé par des journalistes et des membres de corps diplomatiques.

Potin de la journée, j’apprends par un email que le fameux voyant Michel Hayek se trouve bel et bien au Liban et n’envisage pas de quitter. Il aurait prédit une fin proche des hostilités et une période glorieuse pour le Liban malgré les dégâts et pertes considérables. Rassurante nouvelle…

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